Objet « de la joie et de la détresse du premier chantier », ce siège social d’une société de négoce de métaux s’érige en bordure d’une voie à très grande circulation et sur un site encombré.
EXPRESSIONS
Première œuvre commune d’Olivier Vaudou et de Jean-Pierre Jausserand, cosignée avec Jean Dubuisson, cette construction caractérise déjà les choix des architectes : forme simple, expression claire du métal, attention portée aux circulations, cloisons modifiables, adoption de solutions techniques nouvelles.
LISIBILITÉ
Simple, l’ossature métallique est posée sur un radier en béton. Mise en œuvre rapidement, elle est laissée apparente. Ses rythmes sont déterminés par les dimensions des cloisons modulaires montées à sec. Au sein des neuf travées complètes et des deux demies travées ainsi déterminées, les fenêtres coulissent au-dessus des allèges, les baies vitrées pivotent et la porte se découpe en haut de quelques marches.
SPATIALITÉ
Ce parallélépipède étiré et compact cache sous son apparente répétitivité une diversité d’espaces intérieurs : hall prolongé par un escalier, atrium éclairé zénithalement, couloirs séquencés par le redent des placards formant cloison et écran acoustique.
SOINS
Quelques touches de bois (annoncées par l’escalier extérieur et la porte d’accès au bâtiment), le jeu de la brique et du métal donnent le ton de l’ambiance intérieure. Cette modernité n’est pas guindée : les fils formant le garde-corps de l’escalier apportent une pointe d’humour, confirmée par la forme donnée aux supports de la rampe.
VOISINAGES
Dans une zone conjuguant grands entrepôts, dépôts et petites sociétés que rien ne semblait prédisposer à l’architecture contemporaine, cette réalisation voisinera néanmoins avec les célèbres petits immeubles en béton édifiés par l’Atelier de Montrouge pour les personnels d’EDF.