Conçue avant les deux immeubles de La Bourdonnais et de La Muette, cette réalisation illustre la substitution au métal, trop onéreux dans le cas d’une maison, au profit de la brique et du béton et donc un changement de vocabulaire.
Adresse : 34 avenue de Viry
INFLUENCES
Souffle nordique ou transatlantique ? La maison se situe à la croisée des influences qui permettent aux jeunes architectes désireux de se soustraire au carcan des principes des Beaux-Arts. Les matériaux et la sage géométrie des volumes suggèrent un regard vers les formes scandinaves ; la fluidité de l’espace intérieur une adoption de l’ouverture spatiale américaine.
PARTITION
Un rectangle pour stocker les outils de jardin et abriter la voiture, un carré pour habiter : la maison se réduit à un dialogue de deux volumes simples. Ils sont réunis par un dallage qui s’épanouit tout autour de l’habitation pour tenir à distance le terrain engazonné.
PERCEMENTS
Cette maison est aussi celle des ouvertures différenciées : grandes baies occultées par des volets coulissants en bois, petites ouvertures composant un récit géométrique des fonctionnalités intérieures sans que la vie qui s’y déroule soit visible.
DUALITÉ
Minéral et végétal clairement séparés par le dallage, briques des murs et béton de l’acrotère, baies vitrées de belles dimensions et imposants volets de bois : la maison se lit aussi par des oppositions soigneusement organisées.
TRAMES, BANDES, LANIÈRES
L’habitation s’organise selon trois bandes nord-sud de façon à composer un espace de vie familiale (cuisine, salle à manger, séjour), une zone centrale (entrée, bloc sanitaire central, chambre des parents) et une lanière de chambres d’enfants (une fille, deux garçons).
RANGEMENTS DYNAMIQUES
La suppression des cloisons au profit de panneaux coulissants accroît la perception d’un espace pourtant limité (110 m2). Usuellement statiques, les rangements deviennent un élément d’une dynamique spatiale nouvelle. Ils reflètent également le soin extrême apporté au détail.